Maroc : les carnets se suivent et se ressemblent

Le carnet marocain est de plus en plus un produit saisonnier : tous les ans vers la fin de l’été, on voit apparaitre de nouveaux tirages en raison de l’épuisement des stocks.Car la poste marocaine fait preuve de sagesse en émettant des carnets en fonction des nécessités postales, et elle reste d’une grande retenue dans l’augmentation des tarifs.

C’est ainsi que l’on a vu apparaitre un nouveau carnet à 41 dirhams, clone presque parfait du précédent (notre blog du 17 octobre 2024) : seule la date d’impression (21.05.25) et le millésime en bas du timbre sont modifiés

Pour le reste, même faciale, mêmes textes, mêmes illustrations, même impression offset, même format, même papier réactif aux UV, même armoirie imprimée à l’encre fluo rose … une réimpression à l’identique !

Par contre, le carnet au tarif Europe, s’il conserve les mêmes caractéristiques techniques que ses prédécesseurs, innove au niveau du thème : Les métiers des savoir-faire ancestraux :

Il faut de sacrément bons yeux pour pouvoir lire les légendes de chaque timbre, mais avec une loupe, on peut savoir que les illustrations représentent le pisé, la vannerie du sud, le feutrage en laine, les soufflets, la céramique de Meknès, le tataoui (un plafond en tressage), le dagg souiri (bijouterie d’Essaouira), le cuir Ziouani (un cuir de chèvre tanné à la gale de tamaris), le pouf en cuir brodé, et le Caftan Rbati (un caftan décoré de broderies).

Ces deux carnets porteront les numéros 60 et 61 dans le prochain cours ACCP, à paraitre à l’automne.

Mais, me direz-vous, qu’est devenu le désormais traditionnel carnet de 5 timbres à 4,10 dh ? A notre connaissance, il est absent de cette nouvelle génération ; son format peu pratique en fait probablement un article moins vendu et les stocks n’étaient pas épuisés.