Jamais la République de Djibouti, même sous ses anciens avatars (Côte Française des Somalis, puis Affars et Issas), n’avait émis de carnet.

Alors, quelle excitation en voyant apparaitre sur le marché un carnet siglé « La Poste de Djibouti ».

Bien sûr, on se méfie un peu de ces pays qui ne déclarent pas leurs nouveautés au wns, et au nom desquels il y a bon nombre d’émissions « douteuses ».

Mais, quand on voit ce carnet, pas de doute : les imprimeurs peu scrupuleux éditent en masse des blocs-feuillet sur Marylin ou Armtrong, ils ne s’embêtent pas à réaliser ce type d’objet :

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On voit immédiatement que le carnet a été émis en 2017, il y a bientôt deux ans, à l’occasion de la Journée Mondiale de La Poste célébrée le 9 octobre.

Il est consacré, c’est écrit en une de couverture, au procédé de haute technologie « what 3 words » (« une adresse pour tous » en français) mis en œuvre par la Poste de Djibouti pour attribuer une adresse unique partout dans le monde à chaque habitant. « What3words » est un quadrillage mondial composé de 57 000 milliards de carrés de 3 m x 3 m.

Chaque carré dispose d'une adresse unique composée de 3 mots pouvant être communiquée rapidement, facilement et sans ambiguïté et ce, en 13 langues.

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C’est un grand carnet : son format est de 21,8x15,2 cm.

A l’intérieur, on découvre les dix timbres carrés à chacun 300 FD de faciale qui illustrent dix sites quadrillés avec, sur chacun, deux fois trois mots identifiant un petit espace de la photo ; on remarque simplement que le quadrillage n’est pas en perspective, ce qui pourrait nuire à une localisation rigoureuse.

Ces dix timbres sont harmonieusement disposés dans le vaste espace qui leur est consacré :

Las, l’enthousiasme retombe rapidement dès qu’on a le carnet en main : ce que l’on croyait être des timbres adhésifs sont en réalité des timbres gommés collés sur la couverture, et ainsi inutilisables. Ce beau carnet n’est donc qu’un « carnet de présentation » et, à ce titre, il n’aura pas vocation à figurer dans le cours de l’ACCP.

Mais il aurait quand même été dommage, pour que nos lointains descendants puissent retrouver un jour son histoire, de ne pas lui consacrer ici ces quelques lignes …